Paul JOUVE (1878-1973)
Troup of elephants and python. 1930
Oil on paper glued to a hardboard backing
signé en bas à gauche
Haut. 25 cm larg. 40 cm
Historique
En 1930, Jouve reçoit une importante commande pour l’exposition coloniale internationale de 1931, deux peintures pour la section peinture, deux compositions de grand format symbolisant la jungle et la faune, pour le pavillon de l’Indochine française et pour le pavillon de l’Afrique-Équatoriale française, ainsi que l’illustration de la couverture du livre d’or de l’exposition coloniale.
Pour l’Afrique, il peint cette huile de 25 cm par 40 cm, qui est destinée à être proposée pour l’exposition au format de 2,50 m par 4 m de longueur.
Finalement, il n’aura pas le temps de mener ce projet à terme, l’année 1930 étant particulièrement chargée pour Jouve, car en plus de cette commande il participe à quatre expositions, à la réalisation des portes monumentales en bronze pour Edgard Brandt, Il cré l’immense panneau en glaces aurrées avec Gaetan janin, et travaille sur le projet d’illustration du livre de la brousse de René Maran, il doit également terminer les illustrations de deux livres, les poèmes barbares et les paradis terrestres, qui doivent être publié. Or en février 31 il doit partir pour l’Afrique pour ne rentrer que le 20 mai 1931, c’est-à-dire pour l’inauguration de l’Exposition coloniale.
La totalité de la commande doit donc être livrée avant son départ pour l’Afrique. Pour l’exposition coloniale, Jouve fournira les deux peintures « tigre buvant » et « combat singulier de fauves », le bois gravé pour la réalisation de la couverture du livre d’or, et la grande composition « La jungle et la faune » destinée au pavillon de l’Indochine française. Il recevra une médaille d’or pour ce travail.
Il reprendra le thème de cette peinture « Troupeau d’éléphants et python », pour la double page « troupeau d’éléphants marchant», illustrant l’un des poèmes barbares de «Leconte de Lisle» et plus tard pour le frontispice du Livre de la Brousse.
Cette peinture, dont le projet définitif ne fut jamais réalisé, fut donc une source d’inspiration pour l’artiste.
Bibliographie
Paul Jouve, par Félix Marcilhac,
Éditions de l’Amateur, Paris 2005.
Reproduit en couleur page 126.